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Magali Collet Auteure

La cave aux poupées et autres...

Accalmie

Et tant que je souris
C’est que je suis présente
Et qu’il demeure un fil
Ténu, qui me retient.

 

Quand les nuits qui s’enfilent
En colliers, sans sommeil
Sont des perles cassantes
— Éphémère accalmie —   
Dans mes jours en défiance
Qu’importe, je souris.

 

Et j’efface en allant,
Les noms et les visages,
Puisqu’ils sont de passage
Ils n’existeront pas.
Ne me marqueront pas.
Ne me blesseront pas.
Ils ne sauront de moi
Que mon sourire,
Pas plus.
C’est bien assez déjà.
Le reste, je le conserve
Bien caché. Je sais faire.

 

Puis je souris encore,
Une fois… trop souvent.
Je dois fermer ma bouche.
Et serrer fort les dents.

 

Ça inquiète un sourire 
Quand il est trop présent.
Le doser, il le faut :
Ce n’est qu’un condiment.
Il me gâte en silence
Insidieusement.

Je respire une fois
Amplement, il le faut.
Je surveille mes mots
Ma posture, ma tête.
Toujours se contrôler
Ne rien laisser paraître
Et sourire une fois
Tout en mourant. Encore.

 

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