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Magali Collet Auteure

La cave aux poupées et autres...

Voyage en Italie (2)

Voyage en Italie (2)

Il se passe toujours quelque chose dans mon monde rose et bleu.
Cette semaine, j’ai réalisé le rêve de toute jeune femme (note pour les néophytes, une poupouff née dans les années 70 est et restera toujours une jeune femme). Cette semaine donc, je suis allée en Toscane.


Ah la Toscane ! Florence, Sienne, Lucca, Pise, l’Arno et… 57 élèves ! Oui, cette semaine était la semaine, que dis-je, « The » semaine du voyage scolaire. Le voyage scolaire est à l’enseignant ce que la soirée de l’année est à l’étudiant lambda : des semaines de préparations avant, trop peu de temps pendant et une migraine et la promesse de ne plus recommencer après.


Bref ! Un voyage scolaire ne saurait être une réussite sans Kimberley. Kimberley est cette ado qui, dès la première aire d’autoroute perd sa carte d’identité, à la seconde, t’appelle à la rescousse parce que son tampon hygiénique est coincé (non non, ne vous interrogez pas, vous n’avez pas envie de connaître la fin de l’histoire, je vous l'assure) et à la troisième te déclare qu’elle a froid mais pas comme d’habitude non, qu’elle a froid à son esprit... 
Kimberley, cette charmante enfant qui perd tout son argent à la première visite et s’évertue à repérer et à photographier tous les extincteurs de la Galerie des Offices de Florence parce que « y’a que ça d’intéressant » ; cette Kimberley qui met du piquant dans tout voyage et nous fait dire, l’œil larmoyant : « elle est mieux qu’au collège, c’est chouette de la voir s’épanouir »… ce qui me fait douter de la lucidité des profs en voyage scolaire mais bon, ce n’est pas le sujet. 


Le voyage scolaire, c’est cette chose qui est à la tenue vestimentaire ce que le rouge à lèvres fuchsia est à la classe : une hérésie ; la poupouff, mettant sa fierté au repos doit se résoudre à troquer ses magnifiques bottines Bordeaux contre des baskets, ses robes au jolis décolletés contre un pantacourt (oui oui, un pantacourt ! ) et, comble de l’horreur, porter un coupe-vent (qui n’a jamais porté de coupe-vent ne saura me comprendre)

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Pendant ce séjour, j’ai vécu l’une des pires épreuves de ma fantastique existence : le port d’un sac à dos pendant 132 heures (92 sur place pour 36 de car : si si, la poupouff sait vendre du rêve parfois). Ce truc infâme qui scie les épaules, déforme ma ligne (soit dit en passant, superbe) et me fait ressembler à un escargot. À la 116ème heure j’ai craqué. Ne supportant plus cet infâme paquet, je me suis mis en quête d’un petit sac à main jaune à Florence, parce le jaune, c’est tendance. À peine avais-je acquis ce magnifique objet indispensable à mon retour au collège, qu’un de ses cousins éloigné, du plus beau rouge l’avait rejoint dans mon sac (en étant accompagné d’un petit portefeuille jaune également). J’étais prête à aborder les dernières heures. 


Eh oui ! Même le pire look peut être psychologiquement compensé par deux ou trois emplettes. Décidément, être poupouff, c’est plus qu’un mot, c’est un état d’esprit.

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